Je suis de retour
Je suis de retour
Décider d’utiliser les technologies pour DIRE

FAIRE ENTENDRE une autre manière d’HABITER le monde.

VIVRE et me dissoudre dans nos Géo-GRAPHIES

PARTAGER ainsi avec TOI, avec VOUS

Emprunter des sentes éloignées de la guerre, de la domination, des violences subies-exercées.
Une fois transmise mon INVITATION, ma SAUTE, le témoignage de notre possible MUTATION, je serai PRÊTE à repartir.

Écoute Je-Nous
Écoute
LA FEMME DES BOIS


Il y a l’amorce d’un engagement anonyme et enthousiaste autour de moi (autour d’Elle disent-ils). Laisser circuler librement dans l’espace sans limites la parole de La femme des bois (ma parole) comme parole du peuple des vivants. Elle a été chassée de sa vallée par la violence des hommes. Elle y vivait sans plus aucun contact avec d’autres humains.

Elle a été CONTRAINTE de revenir dans le monde CIVILISÉ.

Elle sait à quel point son mouvement d’ÉCHAPPER était JUSTE, NÉCESSAIRE, non seulement pour elle mais pour l’ensemble du vivant.

Alors Elle/Je n’a pas dit son dernier mot.

Ah! me voici donc obligée de me colleter au monde social. Je me le réapproprie, le fais mien, j’en serai, je l’ai décidé, j’ai suffisamment développé mes capacités insolites durant ces quatorze années pour ne pas me laisser instrumentaliser.

Je me dématérialise pour mieux m’incarner. Chair demeure. Vous entendez ma voix, entendez mon corps, entendez mes mots. Non dans ma solitude, parce que ce lieu de la solitude n’existe pas. Je pose ma manière d’être au monde pour NOUS, vivants.

Un signe, une trace, une joie, invitation à dévier du sillon inouï, catastrophique.
Une mutation simple, aimante.
Quoi que je fasse, où que je sois, je me laisse traverser, forte de mon existence. Je sais que cette manière d’acceptation m’est toujours moins dangereuse que le refus et que la guerre définitive. Cette force est dans mes mots, mon curieux corps, et la manière dont toujours ils dialoguent avec l’ensemble des signes que je parviens à percevoir.
Laissant danser mes mots au fil de ce qui les traverse, j’échappe à mes prédateurs.

Affirmer pleinement ma présence pour elle-même et en elle-même. Ainsi que puisse s’entendre ce que porte de radicalement nécessaire mon mode d’habiter, mon évolution d’être, ma présence impactante. Que ma voix nous traverse. Une voix-sons-mots, un plurilogue.

Je-La femme des bois renvoie à Elle-Je comme promesse. Ni autrice, aucune marchandise, absence de faits divers.

Je-La femme des bois renverse l’oppression technologique, elle subvertit sa violence, gigantesque et systémique, elle inaugure une émancipation humaine. De petites plaques technomécaniques envahissent nos géographies. Elles cliquettent. Il y aurait de la dissolution dans l’air!

Je suis le Monde, le Monde est moi. C’est un point commun entre tous les colonisés. Lorsque l’oppresseur pénètre dans mon monde, la vallée que j’habite comme monde, il entre aussi en moi, il me pénètre, il me viole.
Il m’enlève
Il m’enferme
Je survis et puis vient ce moment où je peux sortir à nouveau Je reste une opprimée, une dominée et c’est alors que je décide de traverser un chemin d’émancipation
En tant que moi
En tant que femme
En tant qu’Ellui
En tant qu’entité
En tant que monde
En tant qu’avenir de l’humanité

En tant que peuple Je-Nous ne possédons RIEN,
Je-Nous SOMMES

De mutation en métamorphoses
C’est une affaire de perceptions,
AIGUISER
C’est une affaire de sensations,
OUVRIR
Nous circulons. “La résistance des forêts et des marécages est l’alliée naturelle du colonisé”. Une fois contraints d’appartenir à la cage arasée, nous gardons en dedans nos espaces ensauvagés, dissous. Alors il ne s’agit plus de restaurer mais d’inventer ensemble, “Oh mon corps, fais toujours de moi (un vivant) qui interroge!”.

Quoi d’autre, tu dis?

Avoir une certaine identité n’est pas un acte de propriété
La propriété c’est la guerre
Et la paix, ce serait quoi?
Commencer par se sentir “de passage”
Être habité par l’extrême nécessité de prendre soin de la Terre et du vivant
Aimer l’Autre
Ni dominant ni dominé
Ni marchandise ni instrumentalisation
Des regards plus que des mots
Le désir comme une simple invitation

La volonté, une incertitude
Le devoir de mémoire et le droit à l’oubli
Considérer la vie comme une émancipation
Et l’émancipation comme un accès à la non violence
La vie, la beauté et la mort sont de même nature : des forces autonomes qui nous traversent.
Peur, vengeance, oppression, domination sont en interactions. Les regarder ensemble pour ce qu’elles sont : des invitations à s’émanciper.
Quitter les rives de la causalité simple

SOMMES FEMMEPEUPLE



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lettre@lafemmedesbois.fr